L’engagement de l’Eglise Catholique pour contrer la diffusion d’Ebola est décrit dans le document Accroître l’engagement de l’Église catholique dans l’intervention d’urgence pour contrer l’épidémie d’Ébola. Ce document décrit, pour la première fois, une réponse pastorale a une maladie relativement nouvelle et qui a ravagé des individus, des familles et communautés entières, notamment dans les Pays d’Afrique Occidentale: Guinée, Sierra Leone et Liberia.
Le document est disponible en français et en anglais.
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Initiative spéciale du Saint-Siège et d’autres bailleurs de fonds et partenaires intéressés :
Accroître l’engagement de l’Église catholique dans l’intervention d’urgence pour contrer l’épidémie d’Ébola
Introduction :
Ebola est une épidémie sans précédent causant des souffrances indicibles et semant la mort dans la zone côtière de l’Afrique occidentale. Cette grave épidémie a alimenté de grandes peurs chez les personnes infectées et les proches touchés par cette maladie, et au sein de la population en général.
Dans la zone côtière de l’Afrique occidentale, une éclosion d’Ebola s’est produite en décembre 2013, mais il a fallu quelques mois avant que soit reconnu un état d’épidémie. En date du 14 janvier 2015, environ 21 000 cas d’infection et 8 500 décès avaient été enregistrés. Au cours des trente-cinq dernières années, depuis la première identification du virus Ebola, les flambées précédentes n’avaient entraîné au total que 2 500 infestions. Les responsables à l’échelle mondiale, les gouvernements concernés, des experts de la santé publique, la société dans son ensemble, et l'Eglise ont tous lutté pour répondre adéquatement à la fois à l'ampleur et à la progression rapide de l'épidémie actuelle.
Bien que les statistiques publiées par l'Organisation mondiale de la Santé indiquent une certaine diminution du taux de nouvelles infections dans les trois pays les plus touchés, les experts notent une préoccupation constante à propos de l'évolution des maladies dans des secteurs particuliers de ces pays. Ceci indique que la propagation de la maladie change de forme très rapidement. Il est important de noter, par ailleurs, que l'impact du virus Ebola continuera à créer de graves problèmes sociaux, économiques, et pastoraux dans la zone la plus affectée pendant longtemps et que la solidarité et le soutien de la communauté internationale demeurent essentiels
Le rôle de l'Eglise en réponse à cette crise :
L'Eglise est présente dans les communautés locales; elle n’est pas simplement de passage; les populations se tournent vers le Seigneur quand elles se sentent menacées et ont besoin de soutien. L'Église est un témoignage visible de la présence de Jésus-Christ en tout temps, mais surtout dans des temps d'adversité.
Au cours des siècles, l'Eglise a travaillé à renforcer les communautés locales afin que les gens de tous les horizons puissent vivre dans la dignité conférée par Dieu à chaque personne et pour qu'ils aient la vie et l'aient en abondance. À cet égard, l'Église est une institution qui inspire la confiance.
L'Église est reconnaissante envers la communauté internationale, notamment envers les gouvernements et la société dans son ensemble qui mobilisent des ressources indispensables en solidarité avec les habitants des pays durement touchés. Ces efforts ont permis, par exemple, d’obtenir des instruments de diagnostic spécialisés ainsi que des unités de traitement du virus Ebola pour les personnes déjà atteintes par la maladie, et de favoriser la recherche de médicaments efficaces et d'un vaccin pour prévenir de futures éclosions de cette épidémie.
• Réponse sur le plan des soins de santé
L'Église fournit des soins de santé depuis des décennies dans cette région et est un élément essentiel de l'infrastructure de soins de santé en général. Le système de soins de santé a été submergé par cette épidémie ; il était déjà confronté à des problèmes graves en raison des conflits armés, des troubles sociaux et de la pauvreté abjecte qui sévissent depuis des années.
Comme les travailleurs de la santé sont particulièrement vulnérables à l'infection au virus Ebola dans le cadre de la prestation des soins aux patients, nous avons vu l'impact tragique de cette épidémie au sein de ces institutions de l'Eglise. Les hôpitaux des Frères de Saint Jean de Dieu, par exemple, ont connu la transmission du virus dans le cadre de la prestation des soins aux patients et la mort de médecins, d’infirmières et d’autres professionnels parmi lesquels se trouvaient des membres du clergé, des religieux et religieuses et des personnels laïcs. En outre, d'autres établissements de soins de santé catholiques ont été forcés de fermer ou de limiter sérieusement les soins nécessaires dans les communautés qu’ils servent.
Alors que les gouvernements, les agences inter-gouvernementales et les organismes d'aide internationaux soutiennent spécifiquement le traitement des personnes ayant la maladie au virus Ebola dans les pays touchés, les établissements de santé de l'Église répondent aux besoins de soins de santé de la population générale. Pour ce faire, il est nécessaire de renforcer les soins de santé cliniques, les centres et les hôpitaux de l'Église catholique. Les besoins concernent : l’équipement de protection individuelle (EPI), les médicaments essentiels, la formation, le personnel, et d'autres moyens de soutien financier et technique. Ces efforts contribueront à la force globale de ces programmes de soins de santé pendant longtemps, même après l’élimination de la flambée actuelle.
• Réponse sur le plan pastoral
L'Eglise a la capacité et le mandat uniques de répondre aux besoins physiques, psychologiques et spirituels des personnes malades et souffrantes. Certains dans l'Église sont appelés à servir de « médecins du corps » alors que d'autres reçoivent l'appel à servir de « médecins de l'âme ». « Le partage fraternel avec les malades nous ouvre à la vraie beauté de la vie humaine, y compris sa fragilité, nous aidant à reconnaître la dignité et la valeur de chaque être humain, quelle que soit la condition où il ou elle peut se trouver, de la conception à la mort ».[1] Ce partage comprend la prière, les conseils spirituels et l'administration des sacrements. Bien que les règlements de santé publique peuvent empêcher le ministre d’entrer en contact direct avec des personnes ayant la maladie au virus Ebola, nous ne devrions pas éviter le contact avec ces personnes et nous devons offrir notre présence spirituelle d'une façon qui apporte réconfort et espoir aux malades et aux membres de leur famille.
Tant les ministres pastoraux que les laïcs peuvent grandement contribuer à la prévention de la stigmatisation et de la discrimination dans les familles, les quartiers et dans les communautés religieuses locales. Les personnes malades, en particulier celles chez qui on décèle le virus Ebola, les membres de leur famille et d'autres proches, leurs aidants, ainsi que les personnes guéries, peuvent facilement devenir victimes de rejet, se voir blâmés ou mis à l’écart. Il est de la responsabilité des prêtres et d'autres fournisseurs de soins pastoraux de contester un tel comportement et de rappeler les enseignements religieux de base dans ce domaine. En réponse au défi de l'Ebola, l'Eglise doit préserver et nourrir l’espoir dans les situations de peur et de stigmatisation.
• Réponse sur le plan de la communauté
Comme l'affirme le Pape Benoît XVI dans son encyclique Deus caritas est : «Selon le modèle donné par la parabole du bon Samaritain, la charité chrétienne est avant tout simplement la réponse à ce qui, dans une situation déterminée, constitue la nécessité immédiate: les personnes qui ont faim doivent être rassasiées, celles qui sont sans vêtements doivent être vêtues, celles qui sont malades doivent être soignées en vue de leur guérison … » Il ajoute : « Les Organisations caritatives de l’Église … doivent faire tout leur possible pour que soient mis à disposition les moyens nécessaires, et surtout les hommes et les femmes, pour assumer de telles tâches ».[2]
Selon le modèle donné par la parabole du bon Samaritain, la charité chrétienne est avant tout simplement la réponse à ce qui, dans une situation déterminée, constitue la nécessité immédiate: les personnes qui ont faim doivent être rassasiées, celles qui sont sans vêtements doivent être vêtues, celles qui sont malades doivent être soignées en vue de leur guérison … » Il ajoute : « Les Organisations caritatives de l’Église … doivent faire tout leur possible pour que soient mis à disposition les moyens nécessaires, et surtout les hommes et les femmes, pour assumer de telles tâches
L'Église est déjà présente dans la plupart des régions du monde, avant même que ne surviennent les situations d'urgence. Cette présence se concrétise à travers ses conférences épiscopales, ses diocèses, ses paroisses, Caritas, les congrégations religieuses de sœurs, de prêtres et de frères, ainsi qu'avec les organisations et les mouvements du laïcat catholique pour apporter soins et réconfort et un large éventail de services de santé et de services sociaux aux populations en situation d'urgence de grande envergure ; et pour accompagner les populations dans leur développement à long terme.
L'Église locale dans la région, accompagnée par des efforts de solidarité de l'Eglise universelle, est déjà engagée dans la pleine mesure de ses capacités. Elle a contribué à des services fournis dans les établissements de santé catholiques, a plaidé pour un soutien accru des gouvernements nationaux et locaux et de la communauté internationale, lancé des programmes d'éducation et de bénévolat communautaires, fourni du matériel et de l'assistance pastorale aux personnes dans le besoin, accompagné les familles et les voisins dans leurs deuils, et aidé à réintégrer les personnes guéries de la maladie. Le travail de l'Eglise au niveau communautaire est centré sur la paroisse, car « La paroisse est présence ecclésiale sur le territoire, lieu de l’écoute de la Parole, de la croissance de la vie chrétienne, du dialogue, de l’annonce, de la charité généreuse, de l’adoration et de la célébration ».[3]
S’agissant spécifiquement de la situation du virus Ebola, l'approche communautaire, en grande partie centrée sur les paroisses locales, est un moyen très important d’assurer le travail d’éducation nécessaire pour prévenir la propagation du virus. Cette éducation se déploie jusqu’au niveau des ménages pour aider les gens à comprendre que des changements majeurs de comportement sont nécessaires afin d'éviter tout contact avec les fluides corporels de parents malades et même les corps de ceux qui sont déjà morts. Dans de nombreux endroits, ces mesures de prévention ont permis de changer le cours de l'épidémie.
Un autre aspect essentiel de la contribution de la paroisse à la réponse à la maladie d’Ebola est le fait que la paroisse est considérée comme une institution de confiance dans les communautés locales - un lieu où une information directe, honnête et crédible est transmise aux paroissiens.
Les écoles catholiques dispensent un enseignement et un soutien aux familles et aux communautés à travers les nombreux diocèses du Libéria, de la Sierra Leone et la Guinée.
« … L'école catholique …. a continué à vouloir être corresponsable du développement social et culturel de diverses communautés et des peuples, dont elle fait partie, en partageant leurs joies et leurs espérances, leurs souffrances, leurs difficultés et leur engagement pour un authentique progrès humain et communautaire ».[4] Au Libéria et en Sierra Leone, les écoles ont été fermées pendant plusieurs mois. La réouverture des écoles est une priorité pour les communautés les plus touchées par l'épidémie. Ces décisions devraient être prises en consultation avec les ministères appropriés avec toute l'attention voulue à des considérations de santé publique. Avant que les écoles catholiques puissent être rouvertes, il faudra dispenser de la formation et un soutien adéquats aux enseignants et autres membres du personnel.
L'Eglise universelle s’engage à offrir une meilleure réponse au virus Ebola
L'engagement de l’Église catholique en réponse à la crise sanitaire provoquée par le virus Ebola a été important. Les églises locales ont agi de façon immédiate et sans relâche, tel que mentionné ci-dessus. Les ressources locales, en termes d'investissement financier, de biens et de services à la personne, ainsi que la réponse des bénévoles ont été immédiats et se poursuivent sans interruption.
La solidarité de l'Eglise universelle envers nos frères et sœurs dans les pays fortement touchés et les pays voisins s’est manifestée par de nombreux efforts et notamment les actions suivantes :
• Caritas Internationalis a coordonné les appels d'urgence de :
o Caritas Guinée - deux phases pour le montant total de 640 000 euros
o Caritas Sierra Leone - deux phases pour le montant total de 1 050 000 euros
o Caritas Liberia – 900 000 euro
o Ces appels se concentrent principalement sur l'éducation et la mobilisation sociale, l'aide alimentaire, les soins et le soutien aux orphelins offerts par les structures paroissiales et communautaires, mais également la formation du clergé et autres agents pastoraux.
o En outre, certaines organisations membres de Caritas, y compris les Services de secours catholique des Etats-Unis, CAFOD England & Wales, Caritas Allemagne, le Secours Catholique-CARITAS France, Caritas Danemark, Caritas Australie, et Cordaid Pays-Bas soutiennent les programmes sanitaires et sociaux catholiques dans les pays les plus touchés.
o La formation en vue d’un état de préparation et la planification stratégique ont été entrepris par des organisations Caritas dans les pays suivants: Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Gambie, Ghana, Mali, Nigeria, Tchad, Togo, Sénégal.
• Les congrégations religieuses et leurs organisations laïques affiliées, ainsi que des mouvements laïcs catholiques ont recueilli des fonds et ont envoyé des volontaires pour répondre aux besoins des structures de santé parrainées par elles ainsi que des besoins particuliers tels les soins aux orphelins, la mobilisation communautaire et l'éducation.
• D'autres organisations qui s’inspirent de l'Église catholique, y compris Misereor (Allemagne), l’Institut de mission médicale (Allemagne), et Missio Autriche ont demandé un financement gouvernemental et non gouvernemental pour répondre aux besoins des structures de santé organisées par l’Église dans les pays les plus touchés et les pays voisins.
Sensible aux demandes croissantes résultant de l'épidémie d'Ebola, l'Eglise catholique, en conformité avec sa mission de service, s’engage à promouvoir et mettre en œuvre une meilleure réponse à cette grave crise sanitaire. Cela nécessitera une augmentation des ressources financières et humaines. En accord avec les principes de solidarité et de subsidiarité, une assistance sera fournie aux Églises locales et à leurs institutions, afin que cette aide atteigne effectivement ceux qui en ont le plus besoin.
Tout en affirmant les efforts déjà démontrés à travers un large éventail d'activités inspirées par l’Église et d'autres initiatives encourageantes du même ordre, le Saint-Siège tient à offrir ses propres engagements et recommandations pour mieux contrer le virus Ébola grâce à une subvention directe de 500 000 euros. En outre, nous invitons les gens à offrir un soutien supplémentaire à ces efforts à l’intérieur des structures et avec les personnes de bonne volonté inspirées par l'Église catholique. Le soutien sera axé sur les activités suivantes :
• Un soutien financier pour renforcer les volets suivants :
o Les structures de santé liées à l'Eglise
Ce financement appuiera, entre autres, les éléments suivants pour améliorer les soins de santé, ainsi que la prévention de la transmission du virus Ebola parmi le personnel et les autres patients :
§ fournitures de protection
§ médicaments
§ modifications des édifices
§ personnel
§ véhicules de transport pour les patients
o Réponse sur le plan de la communauté
Ce financement sera utilisé pour :
§ sensibiliser les paroissiens et les résidents des communautés locales aux changements de comportement nécessaires pour arrêter la propagation du virus Ebola
§ fournir des trousses alimentaires et hygiéniques au niveau des ménages
§ soutenir les familles qui sont sous observation pour une vérification d’une infection possible pour qu’elles aient accès à une alimentation adéquate et aux moyens de répondre à d'autres besoins essentiels
§ soutenir les orphelins, autres enfants et les familles ayant des besoins spéciaux
§ soutenir la réouverture des écoles catholiques
o Réponse pastorale
Ce financement sera utilisé pour :
§ former et soutenir le clergé, les religieux et religieuses, les agents de pastorale laïcs et les catéchistes de sorte qu'ils puissent à leur tour former des paroissiens et les résidents des collectivités locales
§ élaborer des matériels de formation
• Bénévolat médical, psycho-social et autre assistance technique
Le Saint-Siège reconnaît l’urgence pour le clergé, les religieux et les laïcs du monde entier d’accompagner l'Église locale dans sa réponse à cette crise en offrant leur temps et leur expertise dans les pays touchés ainsi que dans leurs pays d'origine.
• Formation de réseaux catholiques de solidarité pour l'intervention d’urgence pour contrer l’épidémie Ébola
Les activités menées à ce jour ont produit des leçons positives et ont permis de cerner les difficultés actuelles dans notre réponse à Ebola. Ainsi, les organisations liées à l'Eglise peuvent bénéficier énormément d’une information sur les réponses efficaces et les solutions aux difficultés rencontrées. Ce type de « réseautage » est surtout important au niveau local dans les pays les plus touchés et dans la région dans son ensemble. Un tel échange d’information pourrait également être utile aux Conférences épiscopales nationales et aux conseils épiscopaux régionaux en cours de partager des politiques et des réflexions sur la lutte contre cette épidémie. Au niveau mondial, nous encourageons les discussions interactives et la planification entre les supérieurs généraux des congrégations religieuses, les organisations internationales d'inspiration catholique et mouvements laïcs afin d'assurer la meilleure utilisation des ressources et de l'expertise dans notre réponse aux besoins changeants et à la dynamique de cette épidémie[5].
Budget prévisionnel
Initiative spéciale du Saint-Siège et des autres bailleurs de fonds et partenaires intéressés :
Élargir l'engagement de l'Eglise catholique à l'intervention d'urgence contre l’épidémie d’Ebola
1 Pape François, Discours au Congrès des chirurgiens oncologues, le 11 Avril 2014, http://www.news.va/en/news/pope-to-physicians-never-lose-sight-of-the-spiritu
[2] Pape Benoît XVI, Deus Caritas Est, Libreria Editrice Vaticana, 2005, §31a. http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/encyclicals/documents/hf_ben-xvi_enc_20051225_deus-caritas-est.html
[3] Pape François, Evangelii Gaudium, §28, http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/apost_exhortations/documents/papa-francesco_esortazione-ap_20131124_evangelii-gaudium.html
[4] Congrégation pour l'Education Catholique, L'école catholique au seuil du troisième millénaire, la Cité du Vatican, 1997, n ° 5, http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/ccatheduc/documents/rc_con_ccatheduc_doc_27041998_school2000_fr.html
[5] Les propositions seront examinées par cinq personnes au Conseil Pontifical « Justice et Paix », dont S.E.R. Card. Peter K.A. Turkson, Mons. Bob Vitillo de Caritas Internationalis, et trois membres des congrégations religieuses qui sont actuellement basées en Sierra Leone, en Guinée et au Libéria. Le financement sera disponible pour les projets de structures nationales et diocésaines, ainsi que les congrégations religieuses et d'autres organisations et mouvements d’inspiration ecclesiale.
[6] Le financement sera disponible sur la base d’une « requête liée à un projet » pour les structures nationales et diocésaines ainsi que les congrégations religieuses et d'autres organisations et mouvements inspirés par l’Église. Jusqu’ici, le Saint-Siège a versé 500 000 € pour financer cette initiative.